Fegafoot salue Idriss Ngari, ce baroudeur du foot gabonais qui a laissé son empreinte jusqu’au stade

Il aura marqué l’histoire du Gabon avec ses galons militaires, ses envolées politiques, mais aussi – et peut-être surtout – avec son amour du ballon rond. Le général Idriss Firmin Ngari, décédé récemment, a eu droit ce jeudi 29 mai à un hommage officiel de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), visiblement consciente qu’on ne peut pas enterrer un tel personnage sans un salut appuyé.

Président fondateur du mythique FC 105 de Libreville, ce militaire de carrière devenu figure tutélaire du football local était de ceux qu’on n’ignore pas facilement. « Détermination », « constance », « autorité » : dans son communiqué, la Fegafoot enfile les qualificatifs comme autant de crampons pour résumer le style Ngari. Pas toujours consensuel, mais toujours présent là où se jouaient les grandes batailles du foot gabonais.
Un nom gravé dans le béton… et les mémoires
Pas de doute, le général a laissé sa trace. Littéralement : le complexe sportif d’Owendo porte son nom. Un legs de béton, mais aussi d’idées, pour un homme qui croyait dur comme fer à la formation. Loin des salons feutrés, c’est sur les terrains poussiéreux qu’il voulait voir éclore les futurs talents. Le communiqué ne manque pas de le rappeler, saluant un homme de caractère qui s’est battu pour « structurer » le football gabonais. Il n’était pas du genre à se contenter de discours creux.
Le communiqué de la Fegafoot
Alors oui, le pays a perdu une grande gueule du sport, un meneur né, capable d’enflammer une réunion de la Fegafoot ou de relancer un club à bout de souffle. La Fédération le reconnaît elle-même : « Sa disparition laisse un grand vide ». Comprenez : un vide sonore, stratégique, historique. Car Ngari, c’était une époque, un style, un rapport au sport forgé dans la discipline et l’ambition.
Le football gabonais s’incline, pas sans une larme de nostalgie
Et à l’heure de lui dire adieu, la Fegafoot, dans une élégance inhabituelle, adresse ses condoléances « à sa famille biologique, au FC 105, à tous ses proches ». Car, comme souvent chez les géants un peu rugueux, l’héritage laisse des souvenirs en dents de scie, mais toujours indélébiles.
« Que son âme repose en paix », conclut le communiqué. Une formule sobre, presque trop pour un homme qui ne faisait jamais dans la demi-mesure.
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