La Fegafoot réforme son collège électoral en Congrès ordinaire à Libreville
À l’issue de son 63ᵉ Congrès ordinaire, tenu ce dimanche 29 juin à Libreville, la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a entériné une réforme d’envergure en modifiant la composition de son collège électoral. Une initiative saluée comme un pas décisif vers une gouvernance plus inclusive du football national.
Réunis dans un hôtel de la capitale, les délégués des différentes structures affiliées ont validé la révision de l’article 27 des statuts fédéraux, désormais axé sur une meilleure représentativité des acteurs du football. Désormais, le Congrès comprendra 63 délégués répartis selon les nouvelles lignes directrices annoncées par le président de la fédération, Pierre-Alain Mounguengui. « Soyez-en rassurés : le collège électoral a été renforcé », a affirmé le patron de la Fegafoot, qui insiste sur une gouvernance plus équitable.
Un collège élargi et rééquilibré
Le nouveau découpage électoral se présente comme suit :
| Composante | Nombre de délégués | Droit de vote |
|---|---|---|
| 14 clubs de D1 masculine | 28 (2 par club) | 1 vote chacun |
| 3 ligues les plus actives | 9 (3 par ligue) | 1 vote chacun |
| 6 autres ligues provinciales | 12 (2 par ligue) | 1 vote chacun |
| Association des entraîneurs | 2 | 1 vote |
| Association des arbitres | 2 | 1 vote |
| Association des footballeurs | 2 | 1 vote |
| 2 premiers clubs de D1 féminine | 4 (2 par club) | 1 vote chacun |
| 2 premiers clubs de D2 masculine | 4 (2 par club) | 1 vote chacun |
Avec cette réforme, la Fegafoot fait entrer de nouveaux acteurs dans l’arène décisionnelle, notamment les clubs de deuxième division et ceux de la première division féminine, longtemps restés en marge des processus électoraux. Les sous-Ligues, bien qu’évoquées, n’ont pas encore été formellement intégrées mais devraient être représentées par ricochet via les ligues provinciales.
Un message politique et symbolique
Pour Pierre-Alain Mounguengui, cette réforme est un tournant pour la fédération, qui entend rattraper son retard en matière de transparence et de participation. « Je vous laisse le temps de découvrir les nouvelles modifications apportées au statut », a-t-il lancé aux journalistes, laissant entendre que d’autres ajustements pourraient suivre.
Le président fédéral
Le geste est également perçu comme un signal d’ouverture à l’approche des futures échéances électorales au sein de la Fegafoot. En redonnant la voix à une base plus large, la fédération semble vouloir répondre aux critiques récurrentes sur son fonctionnement, jugé opaque et centralisé.
Vers une gouvernance plus démocratique
Ce nouveau dispositif, en instaurant un équilibre entre clubs, ligues et associations professionnelles, pourrait contribuer à une meilleure lisibilité des décisions fédérales. Il pose aussi les bases d’un dialogue plus représentatif dans un football gabonais en quête de relance, notamment après les difficultés rencontrées lors des récentes campagnes internationales.
Photo de famille de ce congrès
L’inclusivité affichée ce dimanche pourrait ainsi inspirer d’autres instances sportives nationales en matière de gouvernance. « Les compétences ne doivent plus être centralisées, mais partagées. Le football est un bien commun », glisse un délégué provincial, présent dans la salle.
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