Résultats Présidentielle du 12 avril 2025
Avant-projet

Reforme des partis politiques au Gabon : l’avant-projet de loi pour un grand nettoyage fin prêt !

Reforme des partis politiques au Gabon : l’avant-projet de loi pour un grand nettoyage fin prêt !
Reforme des partis politiques au Gabon : l’avant-projet de loi pour un grand nettoyage fin prêt ! © 2025 D.R./Info241

Après dix jours de délibérations, les 35 membres du Comité chargé de rédiger l’avant-projet de loi sur les partis politiques ont achevé leurs travaux ce mercredi 28 mai. Ce comité multipartite, institué par décret présidentiel le 14 mai dernier et placé sous la tutelle du ministère de la Réforme des institutions, avait entamé ses travaux le 19 mai. Leur mission : poser les bases d’un nouveau cadre juridique destiné à restructurer un paysage politique jugé excessivement fragmenté.

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Le document produit à l’issue de ces consultations est un avant-projet de loi. Il devra être officiellement remis au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour examen. Le texte fera ensuite l’objet d’un processus législatif avec analyse, amendement et adoption par les deux chambres du Parlement. Ce chantier s’inscrit dans la volonté de refonder les institutions gabonaises à l’ère de la Ve République, proclamée le 3 mai dernier.

Trop de partis, trop peu d’impact

Aujourd’hui, le Gabon compte 104 partis politiques pour une population d’à peine deux millions d’habitants. Beaucoup sont des coquilles vides, sans implantation locale, ni programme structuré. Certains ont même été soupçonnés d’avoir été créés artificiellement sous le régime précédent pour diluer les oppositions. C’est cette situation jugée contre-productive que le comité entend corriger, à travers des critères plus rigoureux de reconnaissance et de fonctionnement.

Une autre vue des participants à la clôture ce mercredi

«  Nous n’avons pas voulu procéder par diktat. Ce que le chef de l’État a demandé, c’est un travail consultatif, transparent, respectueux de toutes les sensibilités  », a indiqué Michel Menga M’Essone, acteur politique et membre du comité. Il a souligné que l’objectif n’était pas d’éliminer des partis, mais de favoriser un jeu politique plus sain, où chaque formation aurait une existence réelle et une utilité démocratique.

Moraliser la vie politique

Pour François Ndong Obiang, ministre de la Réforme des institutions et président dudit comité, il est crucial de «  rejeter la tentation de transformer les partis politiques en instruments de carriérisme personnel   ». Il a insisté sur l’urgence de «  bâtir une nouvelle ère   » où l’engagement politique rime avec responsabilité, représentativité et transparence.

Des participants studieux

Parmi les recommandations phares du comité : l’obligation pour tout parti politique de disposer d’un siège physique fonctionnel, de participer régulièrement aux échéances électorales et de rendre compte de ses financements. Des dispositions qui visent à éradiquer les partis dits “fantômes” tout en garantissant une vie démocratique plus structurée.

Prochaine étape : le Parlement

La remise officielle du texte au chef de l’État est attendue dans les prochains jours. Cette étape marquera le début d’un processus législatif ambitieux, avec pour horizon une loi rénovée qui pourrait redéfinir durablement les contours du pluralisme politique au Gabon.

Dans un pays en transition, cet avant-projet apparaît comme une première réponse concrète à l’exigence de renouvellement du système politique. Moins de partis, mais plus de démocratie réelle : c’est la promesse que porte cette réforme.

@info241.com
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