Révélations

Le rappeur L’Oiseau Rare brise le silence : «  J’ai été forcé de chanter pour Ali Bongo  »

Le rappeur L’Oiseau Rare brise le silence : «  J’ai été forcé de chanter pour Ali Bongo  »
Le rappeur L’Oiseau Rare brise le silence : «  J’ai été forcé de chanter pour Ali Bongo  » © 2025 D.R./Info241

Invité sur les ondes d’Urban FM ce samedi 26 juillet, L’Oiseau Rare a fait une sortie fracassante, levant le voile sur un épisode sombre de sa carrière. Le jeune rappeur, présent pour faire la promotion de son concert prévu hier aux Charbonnages, a profité de l’émission pour livrer une rare confession sur son implication lors de la présidentielle de 2023. Son soutien controversé à Ali Bongo ? Pas vraiment un choix, à l’en croire.

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À la surprise générale, l’artiste est revenu sur les dessous de son passage obligé lors de la campagne présidentielle du régime déchu. Selon lui, tout aurait été orchestré dans son dos, à commencer par une prétendue visite de courtoisie qui s’est muée en obligation politique.

Ali Bongo et L’Oiseau Rare, un mariage forcé

«  Le grand Jhon Amadou m’emmène chez le DC [directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo], je ne suis même pas au courant. J’arrive, on me dit : bon, toi tu dois chanter pour la campagne. J’allais dire quoi là-bas ? Y’avait 15 policiers qui attendaient, tu dis non comment ?   », a-t-il lancé, visiblement encore secoué.

Un extrait de son passage sur la radio

Mais le piège ne s’est pas arrêté là. L’artiste révèle que l’annonce de sa participation à un concert de campagne à Nzeng Ayong a été faite sans son consentement. L’affiche, publiée par AFJ, le présentait comme tête d’affiche d’un événement politique alors qu’il n’était pas au courant. «  Je ne savais même pas que je chantais pour Ali Bongo. Ils m’ont mis dans le bain de force. Soit j’acceptais, soit je devais disparaître du Gabon ». Un choix cornélien pour un jeune artiste à la carrière montante.

A qui le tour ?

Le point culminant de cette mésaventure ? Une menace à peine voilée. Jhon Amadou, directeur général de l’AFJ, lui aurait lancé droit dans les yeux : «  Mon petit, on ne combat pas un pouvoir ». Une phrase qui a résonné comme une épée de Damoclès dans l’esprit du rappeur. «  Cette parole m’a glacé le sang. J’ai compris que j’étais coincé   », a-t-il confié.

Avec ce témoignage sans détour, L’Oiseau Rare soulève une question brûlante : combien d’artistes ont été instrumentalisés dans les campagnes du pouvoir déchu d’Ali Bongo et de son fils tout-puissant ? Et surtout, combien oseront à leur tour briser le silence ? Une chose est sûre : le rappeur n’a pas fini de faire parler de lui… cette fois, sans muselière. Même si l’on se souvient encore de ses prises de position tranchées pour Ali Bongo qui elles étaient encore sous influence ?

@info241.com
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